Date de sortie : 22 Mai 1981
Réalisé par Michael Cimino
Avec Kris Kristofferson, Christopher Walken, John Hurt, Isabelle Huppert, Jeff Bridges, Mickey Rourke
Genre : Western, Drame

 


Heaven's gate a la particularité d'avoir entrainé à lui tout seul la disparition des studios United Artists car prévu pour  un budget de deux millions de dollars, le film en a coûté quarante et ne récolta qu'un million et demi de dollars de recettes. La faute de ce gouffre financier est très probablement dû  aux critiques américaines qui  ont descendu le long - métrage lors de sa première présentation,  à tel point que  United Artist décida par la suite de réduire le film d'une durée de 3h29 à environ 2h30, ce qui ne favorisa pas  ensuite le bon accueil du public.


L'histoire que le réalisateur unanimement reconnu après la réalisation de Voyage au bout de l'enfer,  a entrepris de raconter  semble avoir vraiment heurté l'opinion en s'en prenant à l'idéal américain. Elle relate un vrai fait divers se passant  dans le Wyoming en 1889, celui d'un massacre de paysans polonais immigrants organisé par une association de grands propriétaires fonciers, avec le feu vert des plus hautes autorités fédérales et du Président des Etats-Unis lui-même. Le film commence avec  l'élite américaine d'Harvard qui se  projette dans des idéaux lors d'une cérémonie de fin d'étude  puis quelques années plus tard, on retrouve les même gens s'acharner sans pitié contre la venue sur leur territoire  d'immigrants à la recherche du rêve américain, excepté Jim Averill (Kris Kristoffeson) qui se range du côté des plus pauvres et aime la même femme, une prostituée (Isabelle Huppert) que Nathan (Christopher Walken) homme de main de l'Association, ami d'Averill et lui aussi amant d'Ella.


Sans doute que Heaven's gate n'est pas un chef d'oeuvre absolu mais on peut facilement contester le sort injuste que lui ont réservé les critiques de cinéma américain surtout lorsque l'on sait aujourd'hui le succès que peuvent rencontrer certains blockbusters, vides en émotion et en réflexion. Il est clair que La Porte du paradis est en soit un très bon film dont malheureusement les critiques américaines ont amplifiés ses défauts car on a reproché en gros au réalisateur d'avoir pris quelques liberté avec la vraie histoire c'ad que les personnages d'Averill, d'Ella ou de Nathan ne sont pas conforme à la réalité et que la nature exacte de leur sentiment n'est pas assez explicites. Ce qui peut paraître bien secondaire par rapport à la vision engagée, lyrique et contemplative de ce film qui heureusement au fur à mesure de l'âge ne cesse d'être réévalué. 



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